Civil - Made in France

Partage d'expérience d'Arcadis France sur le projet du Canal Seine Nord Europe

Très bonne année 2021 à tous ! J'espère qu'elle nous amènera la fin de cette pesante "distanciation sociale".

Ce premier article de 2021 est consacré à l'équipe Arcadis France qui travaille sur le projet du Canal Seine Nord Europe (Secteur 1) et qui a produit la remarquable vidéo que vous avez certainement déjà consultée via LinkdeIn. Si vous l'avez loupée, vous pouvez encore vous rattraper : CONSULTER LA VIDEO 

Cette superbe présentation donne envie d'en apprendre davantage sur ce projet gigantesque et sur les pratiques mises en oeuvre par les équipes de conception.

Etienne DEPALLE, Responsable des rétablissements routiers au sein de la maîtrise d'oeuvre, a la gentillesse de partager l'expérience menée avec son équipe au sein d'Arcadis. Je remercie vivement Etienne pour ce partage et le temps consacré à la rédaction de l'article ci-dessous.

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Contacts

Etienne DEPALLE – Responsable des rétablissements routiers au sein de la maîtrise d’œuvre - ([email protected] – 06.25.73.12.00)

BIM coordinateur : Claude BEDIN - BIM Modeleurs : Jean-René COMBES / Benjamin GAUMOND / Laurent GAUTIER / Clément PONSONNET - Montage vidéo : Benjamin GAUMOND

Lien vidéo

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CANAL SEINE NORD EUROPE

1 - Présentation du projet

1.1 - CSNE en quelques chiffres

Le Canal Seine-Nord Europe (CSNE), long de 107 km entre Compiègne et Aubencheul-au-Bac, sera le maillon central de la liaison européenne Seine-Escaut, réseau de 1100 km de voies navigables incluant les bassins de la Seine, du Nord et de Belgique. Il permettra le passage de bateaux jusqu’à 4400 t et favorisera le report modal du fret de la route vers la voie d’eau. Il est une priorité pour l’UE, confirmée le 27 juin 2019 par une décision d’exécution fixant sa mise en service en 2028.

Le coût du projet s’élève à 4,9 milliards d’euros financés par l’Europe, l’État, les collectivités territoriales et l’emprunt. Le projet piloté par la Société du Canal Seine-Nord Europe (SCSNE) consiste en la construction d’un canal à grand gabarit long de 107 km entre Compiègne (Oise) et Aubencheul-au-Bac (Nord). Il comprend 6 écluses, dont plusieurs de haute chute (jusque 25 m), et plus de 60 rétablissements routiers et ferroviaires.

Figure 1 : Synoptique des biefs

CONTEXTE DE L’OPÉRATION

Déclaré d’utilité publique en septembre 2008, le canal Seine-Nord Europe :

• Renforcera le développement économique et l’attractivité des territoires de la Seine à l’Escaut ;
• Améliorera la compétitivité des ports maritimes de l’axe Seine et du Nord de la France en accroissant leur hinterland (zone d'influence et d'attraction économique d'un port) ;
• Favorisera la transition énergétique grâce au report vers le mode fluvial, sûr et sobre en énergie.

SECTEUR 1

Le secteur 1 du Canal Seine Nord Europe a un tracé contraint en fond de vallée de l’Oise, dans le secteur le plus urbanisé du projet. Il utilise en grande partie l’Oise navigable et le canal latéral à l’Oise.

Canal : 18,6 km de longueur et 70 m de largeur

Principales quantités mises en œuvre :

Biefs Aval et Amont

• Déblais : 8,3 millions de m3

Rétablissements

• 7 rétablissements routiers
• 11 ouvrages d’art neufs
• 10 ouvrages d’art existants déconstruits
• Volume de remblais : 700 000 m3
• Surface de chaussée : 50 000 m2
• Linéaire de dispositifs de retenue : 8 000 m
• Linéaire de pieux pour les culées : 3 000 m
• Volume de béton des culées : 5 000 m3
• Tonnage de charpente des tabliers : 4 000 t
• Volume de béton des tabliers : 3 800 m3

Écluse de Montmacq

• Longueur utile : 190 m
• Largeur : 12,50 m
• Hauteur de chute : 6,40 m
• Volume de béton : 40 000 m3

1.2 - Processus BIM

Le projet du Canal Seine Nord Europe a été lancé dans une démarche BIM afin de tirer parti des avantages qu’offre ce processus (modélisation, collaboration, interaction, visualisation…).

Le BIM est l'alliance de méthodes de travail plus collaboratives et d'une maquette numérique. Il s'appuie sur un partage de données entre tous les acteurs d'un projet, ainsi que leur contrôle et leur capitalisation tout au long du cycle de vie de l’infrastructure.

Etablie au sein du groupement de maîtrise d’œuvre, la Convention BIM permet de :

• Définir les rôles et périmètre d’intervention ;
• Identifier et valoriser les usages du BIM à différentes phases du projet ;
• Définir la cartographie des procédures BIM ;
• Décrire les échanges d’information ;
• Définir l’infrastructure BIM.

Tous ces sujets définis dans la convention BIM (BEP), permettent d’uniformiser la production et le suivi du projet via la coordination BIM au sein du groupement de maîtrise d’œuvre. Voici un exemple de mise en application de cette convention par Arcadis pour sa production technique, création d’un workflow interne pour être plus efficient dans l’établissement de nos livrables.

Figure 2 - Méthode du processus BIM

2 - Etude technique Arcadis

2.1 - Données d'entrée

Tout projet est soumis à des contraintes dû à son environnement, via le tissu local, la topographie, la géologie, les réseaux…

C’est pourquoi les données d’entrées sont une composante importante pour un projet et plus encore pour un projet BIM. Ce sont elles qui poseront le socle de l’étude et de la maquette. Elles sont composées de plusieurs éléments techniques (sondage géotechnique, ouvrages existants, étude d’impact, étude de déplacement…) mais l’une des plus importante est le levé topographique. Une fois modélisé et partagé, le MNT permet une uniformisation au sein du groupement.

Figure 3 - Extrait topographie MNT RD81

2.2 - Modélisation BIM

La conception technique via les outils de CAO tels que la Collection AEC Autodesk permet d’être plus efficient dans la conception et dans l’intégration des données existantes. Ceci passe par une modélisation fine de l’ensemble du projet, tout en travaillant simultanément via les raccourcis aux données de Civil 3D utilisés par les équipes du groupement.

Figure 4 - Extrait Civil 3D

Figure 5 - Extrait Subassembly Composer

Les maquettes d’ouvrages ont été modélisées avec le logiciel Revit afin d'assurer leurs qualités, leurs interopérabilités et la production de plans liés aux modèles 3D. Les objets ont été modélisés au LOD (Level Of Detail) 350, ce qui signifie que leurs nombres, leurs représentations et leurs emplacements sont définis précisément dans le modèle.

De plus les éléments de la maquette interfèrent entre eux afin d'apporter des indications sur les phases de construction. Enfin des matériaux et des textures ont été appliqués pour permettre une représentation graphique fidèle à la réalité et ainsi pouvoir intégrer les ouvrages dans une vidéo de présentation.

Figure 6 - Extrait Revit

La coordination interne sous Navisworks a permis de vérifier la mise en cohérence de nos maquettes, afin de les intégrer dans un second temps dans la maquette de coordination du groupement et ainsi créer cet ensemble que compose le projet (canal, écluse, ouvrages, rétablissements routiers, assainissement, sondages géotechniques, stockages définitifs des déblais excédentaires…)

Figure 7 - Extraits de la maquette de coordination interne dans Naviswsorks

Une fois la coordination validée, nous avons pu produire les plans DCE issus des maquettes techniques ce qui est un gain de temps pour établir les livrables, et ce qui est gage de qualité et de cohérence avec les autres ouvrages en interface.

Figure 8 - Extraits de plans DCE Arcadis

L’établissement des métrés s’appuie également sur la maquette BIM afin de fiabiliser les quantités des DQE et donc fiabiliser l’estimation du projet.

Figure 9 - Extrait DQE Arcadis

2.3 - Perspectives architecturales

La conception des ouvrages d’Art a été menée en collaboration avec notre partenaire architecte LAVIGNE&CHERON. Une fois le parti architectural défini, les perspectives ont été établies par notre partenaire via une modélisation spécifique à l’intégration architecturale et paysagère, tout en s’appuyant sur des exports IFC (formats d’échanges interopérables) de nos maquettes BIM. Notre partenaire a ainsi établi des perspectives architecturales de qualité, mettant en lumière le projet dans son environnement final.

Figure 10 - Perspective architecturale RD8

Figure 11 - Perspective architecturale RD66

2.4 - Visualisation

La maquette InfraWorks est une maquette de visualisation reprenant les caractéristiques techniques issues des maquettes BIM. Elle permet de mettre l’accent de manière concrète sur la conception lors de présentations du projet aux collectivités par exemple.

L’application de textures, d’éléments ponctuels tel que le mobilier urbain, la végétation ou bien encore l’éclairement suivant la date ou la saison… permettent d’agrémenter la modélisation et de proposer une version réaliste du projet.

Figure 12 - Extraits de la maquette BIM dans Navisworks VS rendu InfraWorks

Avec ses fonctions natives de rendu d’image et de création vidéo, InfraWorks permet aux modeleurs BIM de créer leurs propres vidéos comme c’est le cas ici. De plus, cela permet à l’équipe en charge du projet de compléter son offre de livrables.

La maquette de visualisation a permis une communication au plus grand nombre, qu’ils soient en lien ou non avec les métiers du BTP. Ces présentations ont été bien reçus et ont permis de mieux apprécier le projet via le savoir-faire technique d’Arcadis.

Figure 13 - Rendu réaliste InfraWorks RD66

3 - Synthèse

Le canal Seine-Nord Europe est l'un des plus grands projets en Europe. C’est le chaînon manquant pour créer le premier réseau européen de transport fluvial, la liaison Seine-Escaut (réseau de 1100km). Le CSNE est long de 107 km entre Compiègne et Aubencheul-au-Bac. Il permettra le passage de bateaux jusqu’à 4 400 tonnes. Il présente des défis majeurs en termes de transfert modal, développement et attractivité des territoires, notamment pour les Hauts-de-France.

C'est une priorité pour l'UE, confirmée le 27 juin 2019 par un acte d'exécution fixant sa mise en service complète en 2028. La section de la chaîne la plus avancée est située dans la vallée de l'Oise (Secteur 1). Les travaux débuteront en 2021. La conception de ces 18 premiers kilomètres a pris en compte plusieurs aspects techniques et enjeux environnementaux. C’est le résultat de plusieurs années d’études et de consultations avec les acteurs locaux.

Arcadis est responsable de la conception des 11 ouvrages d’art de ce premier secteur y compris leurs routes d’accès. Cette conception a nécessité une équipe pluridisciplinaire afin de couvrir l’ensemble des problématiques techniques : ouvrages d’art, infrastructures routières, géotechnique, assainissement, architecture, paysage.

Dès le démarrage des études des rétablissements routiers, Arcadis a fait le choix d’une démarche de conception 100% BIM. Le processus BIM a été défini au début de l’AVP en 05/2017, puis a été affiné durant la phase PRO et jusqu’à la phase DCE en 2020.

L’ensemble des livrables qui composent les DCE des rétablissements routiers ont été établis à partir des maquettes techniques BIM des ouvrages et leurs routes d’accès. Les métrés ont également été établis à partir des maquettes afin de fiabiliser l’estimation du projet.

L’équipe projet a fait le choix de produire ses propres perspectives et vidéos techniques afin de faciliter la concertation avec les collectivités locales notamment. Ces rendus réalistes permettent une meilleure compréhension du projet pour l’ensemble des partenaires.

La particularité de cette vidéo réside dans sa création par l’équipe projet, à partir des maquettes BIM techniques (Civil 3D et Revit) qui ont servi à établir l’ensemble des plans DCE, sans avoir recours à des logiciels dédiés à la visualisation. Elle met en avant d’une part la maquette BIM technique et d’autre part l’insertion des ouvrages dans leurs sites via un rendu plus réaliste.

L’aventure continue avec les consultations des entreprises, pour un démarrage des travaux en 2021.

Retour sur la table ronde "Le BIM au service des Collectivités" - Questions Réponses

Vous étiez nombreux à suivre les discussions sur le thème du BIM pour les Collectivités le 1er décembre.

L'enregistrement est à présent disponible en ligne : accéder à l'enregistrement.

Nous avons pu profiter des passionnants partages d'expériences des intervenant qui nous ont fait le plaisir de nous consacrer une partie de leur temps.

Merci à nouveau à :

• Emilie Tourret, BIM Manager - Métropole de Toulouse
• Christian REAL, Architecte DPLG et Joanna Gorczinska, Architecte HMONP - Ville de Lambersart
• Julien Bay, Directeur des services techniques- Communauté De Communes Couserans-Pyrénées
• et Gwenal Bachelot, Senior Technical Sales Manager AEC – Autodesk (Modérateur)

De nombreuses questions ont été posées durant le webinaire et seules quelques unes ont été abordées en fin de session.

Nous vous proposons aujourd'hui ci-dessous des réponses plus complètes.

 

Question : Bonjour à tous, on parle beaucoup de BIM en phases Conception et Execution, quels sont vos besoins en phase Exploitation ? Disposez-vous d'une plateforme collaborative ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Les besoins sont définis dans notre cahier des charges de la maquette numérique BIM maintenance. Nous travaillons sur la mise en place d'un logiciel pour l'exploitation des maquettes en phase de maintenance.

Nous demandons la mise en place d'une plateforme collaborative dans notre charte BIM, le MOE peut utiliser la sienne s'il dispose d'une en interne ou bien on préconise Kroqi.

Réponse Autodesk

Autodesk met à disposition une solution de collaboration très utilisée dans les MOE mais aussi les MOA. Cette plateforme (BIM 360) supporte par ailleurs le standard ISO 19650 ainsi que l'utilisation de fichiers au format openBIM de type IFC et BCF (export).

 

Question : Avez-vous étudié la réalisation d'un CityGML de votre Parc ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Notre service numérisation du territoire a fait l'acquisition d'un photomaillage de la ville de Toulouse. Les représentations en 3D sont devenues indispensables à la gestion des Services qui interrogent ce service quant à leur capacité à les intégrer à notre Système d'Information.

Exemple de besoins :

• les besoins généraux de l'Urbanisme pour l'étude ou la visualisation des projets d'aménagement,
• les questions environnementales au sujet de la SmartCity et notamment celles relatives au réchauffement climatique,
• les projets d'Architecture ou de gestion bâtimentaire avec l'intégration, la visualisation ou l'archivage des maquettes BIM,
• l'émergence du CIM.

 

Question : Pourquoi les collectivités ou les universités ne mettent pas en place des formations en BIM ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Il existe de nombreuses formations en BIM, pour tout niveau d'étude. Le BIM est également intégré dans des cursus plus généralistes. La ville de Toulouse s'était associée en 2019 à l'INSA Toulouse (entre autres) pour la réalisation d'un MOOC sur "conduire sa 1ère opération en BIM" disponible sur la plateforme MOOC bâtiment durable.

Réponse Autodesk

En fonction des cursus scolaires ou universitaires, il existe des formations au BIM adaptées. Par exemple, l'enseignement du BIM et des outils logiciels est obligatoire dans les filières BAC STI et professionnelles. Par ailleurs, la plupart des écoles d'architecture et d'ingénierie forment aux outils BIM du marché tels que Revit. Enfin, il existe pour les professionnels en activité des formations adaptées, et des mastères BIM reconnus (ESTP/ENPC, ESITC, CESI...).

 

Question : Comment avez-vous choisi de former les collaborateurs ? Appel à un prestataire extérieur, capsules vidéo internes, liens vers des tutoriels existants (YouTube, cours théoriques), inscription à un webinaire, MOOC, etc

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Nous avons travaillé avec un AMO BIM au départ pour la rédaction de notre charte BIM. Pour ma part, je me suis formée en suivant le MS BIM de l'école des ponts et ESTP. Le CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale, centre de formation interne en quelque sorte) dispense également plusieurs formations sur le BIM, ouvertes aux agents terrotitoriaux.

Réponse Autodesk

Chez Autodesk, vous pouvez accéder à des formations par le biais de notre réseau de revendeurs agréés et spécialisés en BIM. Par ailleurs, vous pouvez accéder gratuitement à une grande quantité de contenus d'autoformation dont vous trouverez les liens ci-dessous :

• Blog Civil Made in France
• Blog Village BIM
• Blog ABCD
• Les forums Autodesk français
• Le réseau de connaissances Autodesk français Autodesk Knowledge Network
• La Chaîne YouTube Autodesk France

 

Question : Vous parlez de gains financiers mais il est courant de le rendre difficilement quantifiable. Comment faites-vous pour le chiffrer ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

En effet, le gain est difficilement quantifiable. Il faudrait comparer 2 opérations similaires (BIM et non BIM) réalisées sur une même période et avec les mêmes entreprises puisque les coûts fluctuent d'une entreprise à une autre et suivant le marché... d'où la difficulté. Sur le GS Germaine Tillion, j'ai évoqué que cette opération était rentrée dans l'enveloppe ubdgétaire et que le ratio au m² (coût travaux hors vrd) n'était pas plus élevé que sur nos autres groupes scolaires.

Le BIM n'a donc pas coûté plus cher et nous avons gagné en "sérénité" sur le suivi MOA. Le MOE parle clairement de gain de temps. En revanche pour la MOA, le gain se fera surtout sur la partie maintenance qui représente presque les 75% de la vie du bâtiment.

Réponse Autodesk

Il existe des études sur le retour sur investissement qui permettent à la MOA de mieux l'appréhender :

• Owners Benefit Most From BIM
• The Business Value of BIM for Infrastructure

 

Question : A qui revient le suivi et contrôle de la mise en ligne et du respect des données transmises sur le BIM ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Le BIM manager au sein de l'équipe de MOE vérifie les maquettes et données. Au sein de la MOA, nous contrôlons également que la maquette répond à notre cahier des charges. Nous effectuons un contrôle à chaque fin de phase de l'opération.

Réponse Autodesk

Cela dépend de l'organisation des équipes projet avec la maîtrise d'ouvrage, ainsi que de la présence ou non d'un AMO BIM. Dans certaines situations il peut y avoir un BIM Manager global, souvent mandaté par le maître d'ouvrage, et dans certains cas cette mission peut-être assurée par l'entreprise, ou l'architecte ou l'AMO.

 

Question : Quels sont les principaux avantages du BIM pour la maintenance ? Eu égard au Décret Tertiaire et de la baisse importante des consommations d'énérgie est-ce-que cela a un vrai impact ? Dans l'affirmative lequel ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Nous sommes en cours de mise en place, nous n'avons pas encore de retour d'expérience à apporter de ce point de vue. Les objectifs recherchés sont une meilleure connaissance de notre patrimoine, une optimisation énérgétique et la mise en place d'une maintenance préventive.

Réponse Autodesk

Les avantages du BIM pour la maintenance et l'exploitation sont nombreux. La mise à disposition d'un jumeau numérique, véritable double du bâtiment construit permet de contrôler en temps réel tous les paramètres de la vie du bâtiment (surface de matériaux à entretenir, consommation énergétique, fonctionnement des systèmes, valeur de température et de consommation, présence de personnes, ...) afin d'optimiser son exploitation et le coût afférent. Par ailleurs, les opérations de maintenance prédictive apportent un bénéfice supplémentaire.

 

Question :  Est-il judicieux de faire du BIM sur une restructuration technique partielle d'un bâtiment ou d'une partie d'un ensemble immobilier (CVC, Elec Eclairage...) ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Tout dépend du projet et des objectifs BIM. Difficile de répondre.

Réponse Autodesk

Tout d'abord, cela dépend de la taille de la restructuration. Cela n'aura peut-être pas beaucoup de sens pour un petit projet, cependant, sur des restructurations conséquentes, il y aura un véritable intérêt à réaliser cette opération en BIM. En effet, on pourra réaliser des synthèses en 3D et en BIM de grande précision. Cela permettra de trouver les solutions les plus adéquates dans des contextes techniques complexes, évitant ainsi les risques sur le chantier qui auraient pu représenter des surcoûts importants.

 

Question : Bonjour à tout le monde, comment convaincre les collectivités locales du bien fondé du BIM ? Quels seraient selon vous les bons arguments ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Idées : webinaire "Comment vendre un projet BIM à sa direction quand on est MOA ?" sur Viméo.

Idées : Entamer la transition vers le numérique, expliquer le plan BIM 2022, évoquer également les avantages d'un travail en 3D dans un 1er temps, le BIM et le travail collaboratif ensuite, cibler des cas d'usage et les présenter à votre direction en expliquant les avantages pour la collectivité, parler aussi de la dématérialisation des autorisations d’urbanisme...

 

Question : Maintenant que vous avez une connaissance du BIM, quels sont vos nouveaux besoins en matière d'accompagnement ? (formation BIM Management ? nouveaux outils pour gérer la maquette numérique ?...)

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Nouveaux outils pour gérer la maquette numérique par exemple.

 

Question : Peut-on chiffrer l'éventuel surcoût / temps complémentaire sur un premier projet BIM bâtiment en % ? Merci

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

C'est difficile à estimer, tout dépend de l'ampleur du projet et de la maturité en BIM des différents acteurs.

Réponse Autodesk

Il est reconnu que lors de la mise en place du 1er projet pilote dans le cadre d'un passage au BIM, l'entité concernée va perdre en productivité lors des 6 premiers mois d'implémentation nécessaires à l'adoption de ce nouveau processus. Néanmoins, les 1ers bénéfices apparaîtront rapidement, et la productivité ainsi que les différents apports du BIM seront en forte progression.

 

Question : Approche pour un projet BIM Bâtiment identique ou différent pour un projet BIM VRD ?

Réponse Autodesk

Si l'approche générale est identique il existe des différences liées à la nature des entités, aux usages, aux objectifs. Les informations associées à des réseaux ou des chaussées pour les concevoir et les gérer sont spécifiques. Donc les méthodes et les outils doivent être adaptés. Par exemple Revit saura gérer les informations d'un bâtiment alors que Civil 3D et InfraWorks sauront gérer des terrassements, des couches de chaussées et des connexions de réseaux. De plus, un énorme travail est en cours par BuildingSMART et ses partenaires pour officialiser bientôt des formats IFC spécifiques VRD comme les IFC Roads. La méthode BIM ne doit pas oublier les passerelles entre les approches bâtiments et les approches VRD car cela constitue un tout. Le City Information Modeling (CIM) est l'évolution du BIM à l'échelle de la ville qui inclut la dimension du contexte et de l'aménagement du territoire.

 

Question : Quelle relation /différence entre le BIM et le SIG ?

Réponse Autodesk

Le BIM concerne la conception d'ouvrages en vue de leur construction et de leur gestion alors que le SIG (Système d'Information Géographique) concerne le repérage et l'analyse géospatiale d'entités et de leurs données associées (socio-démographie, foncier, réseaux, urbanisme...). Ce qui est très intéressant c'est que le SIG fournit des informations sur le contexte très utiles pour le BIM. Et que les ouvrages BIM ainsi mieux conçus peuvent être en retour intégrés au SIG. Cette synergie bien qu'évidente nécessite des méthodes particulières pour mettre en relation BIM et SIG. Partant de ce constat Autodesk et Esri ont conclu un partenariat en novembre 2017 pour connecter leurs outils respectifs). Le but est de simplifier l'exploitation des entités SIG dans les outils BIM et vice-versa.

 

Question : Y a-t-il une collaboration entre le BIM et le SIG dans les collectivités représentées ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

A Toulouse Métropole, nous collaborons beaucoup avec notre service du SIG et notamment celui ayant en charge la numérisation du territoire pour les raisons déjà citées.

 

Question : Quelles sont vos attentes vis-à-vis des MOE dans le cadre de vos projets de construction ou de rénovation ? Autrement dit quels sont les cas d'usage du BIM que vous attendez le plus ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Objectifs BIM pour la MOA :

• Meilleure compréhension du projet par les membres du jury grâce à la visualisation de la maquette numérique et de son insertion dans le site ;
• Meilleure appropriation du projet par la Direction gestionnaire et les futurs utilisateurs ;
• Réduction des avenants de chantier du fait de la détection de conflits en amont, avec pour conséquences une gestion plus sereine et une maîtrise des délais ;
• Facilitation de la maintenance ultérieure par une meilleure anticipation des besoins.

Cas d'usage généralement retenus :

• Modélisation du site
• Modélisation de conception
• Production de livrables
• Communication du projet
• Revue de projet
• Etudes analytiques
• Extraction des quantités et valeurs significatives
• Prévention de conflits à partir de maquettes numériques
• Consolidation des DOE et DIUO

 

Question : Quel est le niveau de maturité réel des usages du BIM en phase de gestion et de maintenance ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Nous n'avons pas encore le logiciel qui nous permettra de gérer la maintenance de notre patrimoine à partir de la maquette numérique, donc niveau de maturité faible pour l'instant.

 

Question :  Le changement de mode de gestion des licences engendre surtout une forte hausse des coûts pour de nombreuses structures.

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Nous sommes également impactés, notre direction du numérique a pris le parti d'établir un état des lieux de l'usage des licences pour chaque bureau d'étude au sein de la collectivité. Nous avons essayé de les optimiser en fonction des métiers.

Réponse Autodesk

Les licences réseaux Autodesk migrent vers des abonnements avec utilisateurs nommés. Cette migration est indispensable pour apporter de nouveaux services, spécifiques à chaque utilisateur. Pour nos clients, c’est aussi l’occasion d’étudier les usages réels de chaque licence dans leur structure, et de choisir la bonne solution pour chaque usage. Ainsi, on voit plusieurs de nos clients migrer vers nos plateformes Cloud (les utilisateurs qui auparavant utilisaient AutoCAD ou AutoCAD LT) pour visualiser ou annoter certaines données.

 

Question : Le BIM pourrait-il servir comme le guichet unique pour intégrer les réseaux humides pour mon cas en Agglomération ? Car difficultés d'alimenter la base de données du SIG également avec ses différences de gestions DSP et régie. Au niveau National ne pourrait-on pas obliger les entreprises à fournir les plans de récolements ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Les entreprises doivent remettre un DOE à la fin du chantier qui contient les plans de récolement.

Réponse Autodesk

Le BIM a proprement parler est l'un des éléments de réponse. Il faut plutôt considérer l'utilisation d'un jumeau numérique territorial qui se nourrit des données du BIM, du SIG et qui sera en mesure de contrôler en temps réel des données qui proviendraient de capteurs sur le terrain, permettant ainsi de monitorer n'importe quel type de paramètre (VRD, humidité, montée des eaux, etc.).

 

Question : Vos premières expériences BIM ont été des bâtiments ? Avez-vous aujourd’hui une démarche BIM globale pour des projets VRD avec comme objectif d’obtenir très rapidement un jumeau numérique de vos villes pour la maintenance 3D de votre patrimoine urbain?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

En effet, nos 1ères expériences BIM concernent le bâtiment. Nous sommes en phase de réflexion pour le CIM.

 

Question : Bonjour, quel logiciel utilise votre service maintenance Toulouse pour mettre à jour la maquette BIM ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Nous allons utiliser Active3D. Ce logiciel n'est pas encore en place, nous débutons les paramétrages début 2021.

 

Question : A qui faites vous appel pour faire les maquettes BIM du patrimoine existant ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Nous avons un marché de levé de géomètre, un accord cadre multi attributaire.

 

Question :  Pour chaque projet un CDC BIM est-il élaboré avec les données (alphanumériques et documentaires) à intégrer dans la maquette numérique ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Nous avons une charte BIM et un cahier des charges de la maquette numérique de BIM maintenance qui intègre les données que nous souhaitons retrouver dans la maquette. Ces documents sont transmis pour chaque opération. Le MOE rédige une convention BIM pour chaque opération.

 

Question : L'organisation des données se base-t elle sur l'ISO 19650 pour la production et gestion des données (élaboration des OIR AIR IDM puis un CDC) ?

Réponse Autodesk

Les solutions de collaboration Autodesk telles que BIM 360 permettent d'assurer une compatibilité avec le standard international ISO 19650.

 

Question :  Les données renseignées dans le DOE BIM se basent-elles sur une référence, des normes ? Comment la structuration et le contenu est-il définit pour l'exploitation maintenance ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Les élements sont classifiés suivant la classification UNIFORMAT.

 

Question : Pour une MOE qui travaille avec une MOA publique qui débute en BIM sur un projet et qui n'a pas élaboré un CDC BIM ou une charte BIM, que préconisez-vous ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Commencer par élaborer la charte BIM afin de définir le besoin et les objectifs BIM, sans quoi il sera difficile pour la MOE d'évaluer sa prestation et de répondre à la MOA.

 

Question : Bonjour, au-delà des politiques et projets induisant des projets de bâtiments, avez-vous déjà pu experimenter des projets d'aménagements exterieurs ou infrastructures en BIM ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Nous avons des projets en phase de conception en cours d'expérimentation CIM.

 

Question : Quel est l'intérêt du BIM pour les phases d'exploitation/maintenance ? ROI ?

Voir réponses ci-dessus concernant le ROI.

 

Question : Mme Tourret quel logiciel de gestion patrimoniale utilisez-vous avec le BIM ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Nous allons utiliser Active3D et Ulis, solutions de l'éditeur Sopra.

Réponse Autodesk

Il existe des solutions de gestion et maintenance/gestion patrimoniale très innovantes telles que TwinOps de Vinci Facilities, Reflect IoD de CAP Gemini, Spinalcom, BLM d'Engie qui sont intéressantes car parfaitement intégrées avec les modèles BIM et SIG et déjà implémentées dans un certains nombre de collectivités.

 

Question : A part les entreprises de grande envergure comment intégrer les artisans ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Nous sommes régulièrement en relation avec la FFB. Nous devons aussi travailler avec la CAPEB. Ces organismes proposent régulièrement des formations pour leurs adhérents.

Réponse Autodesk

La 1ère étape pour l'intégration des artisans peut consister à leur donner accès à une plateforme d'échange/collaborative de type BIM 360 d'Autodesk. Cela permet notamment d'échanger facilement des fichiers de tous types (PDF, IFC, BIM, SIG, etc.).

 

Question : Lors des appel d'offres quelle part de la note attribuez-vous aux processus BIM ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Le BIM est un sous-critère de jugement de la qualité de la réponse urbaine, architecturale, technique et environnementale.

 

Question : L'utilisation d'une charte graphique est-elle essentielle ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Pour nous oui. Les IFC ou DWG entrés dans Active3D devront respecter les spécifications de structure que nous imposons.

 

Question : A quel moment le BIM reste intéressant lors de la réhabilitation d'un bâtiment ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Tout dépend du projet et des usages de la maquette.

 

Question : Quel est le niveau de précision lors de la création d'une maquette numérique pour une réhabilitation ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Si l'on parle de LOD, peut être un LOD 300 serait intéressant. Avec ce niveau de détail, l’objet est représenté graphiquement d'une manière spécifique. Les dimensions, quantités, formes, positions et orientations sont spécifiques aux éléments. Il correspond souvent aux phase APD – PRO – EXE. Mais là aussi, tout dépend des éléments que nous souhaitons voir apparaître sur la maquette.

 

Question : Pourquoi le BIM ne s'avérerait-il pas toujours pertinent, notamment pour les projets en réhabilitation ?

Réponse Autodesk

Bien entendu le BIM est autant intéressant pour des projets neufs que pour des projets de rénovation où il est très souvent utilisé. D'ailleurs, une étude récente menée conjointement par Autodesk et les Cahiers Techniques du Bâtiment a montré que 77% de répondants utilisaient le BIM dans ce cadre.

 

Question : Quels sont les éléments clés à communiquer à son interlocuteur pour réussir à le convaincre d’utiliser le BIM aujourd’hui ?

Réponse Autodesk

C'est une vaste question. Il faut communiquer sur la valeur ajoutée que le BIM peut apporter, notamment en termes de maîtrise des coûts et de la qualité du projet, de son intérêt lors des phases de conception et de construction pour réduire les erreurs potentielles, et enfin, son importance dans le cadre de la gestion et la maintenance d'un édifice construit, afin de réaliser des économies.

 

Question : Pour le BIM à Toulouse Métropole, quelles interventions impliquent une mise à jour de la maquette ? Intervention en dépannage ? Petits travaux ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Nous sommes en cours de mise en place pour le BIM maintenance. Notre logiciel n'est pas encore opérationnel, nous commencerons bientôt le paramétrage de celui-ci. Il est prévu que les équipements techniques soient systématiquement mis à jour afin que la maquette numérique de maintenance reflète la réalité. Nous travaillons encore sur l'organisation à mettre en place pour y arriver.

 

Question : Toujours pour Toulouse Métropole, quel impact a eu le BIM sur la structuration des services de maintenance ? BIM manager par service déconcentré ? Regroupement des maquettes et mise à jour en service central ? Comment s'est opérée la transition ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Pour l'instant, pas encore d'impact, nos services de maintenance n'utilisent pas encore la maquette numérique. J'ai été nommée chef de projet pour Active3D au sein de TM, je travaille avec l'équipe de Sopra. Les maquettes seront toutes accessibles via A3D. Je ne sais pas si je réponds à vos questions, nous pourrons échanger par téléphone si besoin.

 

Question : Quelles perspectives pour les projets d'aménagements d'espace public ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

Nous sommes en cours de réflexion au sujet du CIM. Nous devons définir les objectifs.

Réponse Autodesk

Le City Information Modeling est une évolution récente et logique du BIM. Le SIG évoqué plus haut en est une composante importante. Il va se révéler incontournable pour  l'aménagement du territoire et il est imbriqué dans la notion de Smart City. Les pratiques sont en train d'évoluer et des retours d'expériences sont déjà disponibles. Par exemple le projet de réaménagement du site de la Tour Eiffel, le retour d'éxpérience de l'Eurométropole de Strasbourg, les projets retenus dans la catégorie CIM des derniers concours des BIM d'Or...

 

Question : Que veux dire BIM ?

Réponse Emilie Tourret (Métropole de Toulouse)

La réponse peut paraître évidente mais force est de constater que toutes les collectivités ne se sont pas approprié cette question et certaines structures peuvent ne jamais avoir entendu parler du « BIM », ni de travail collaboratif...

D'après l'ISO 19650, il s’agit de l’utilisation d’une représentation numérique partagée d’un actif bâti pour faciliter les processus de conception, de construction et d’exploitation et former une base fiable permettant les prises de décisions. Les actifs bâtis comprennent, mais sans s’y limiter, les bâtiments, les ponts, les routes, les usines. Autrement dit, le BIM est une méthode de travail basée sur la collaboration autour d’une maquette numérique. On appelle “maquette numérique” une maquette 3D comportant des renseignements sur la nature de tous les objets utilisés. Par exemple, un mur n’est plus simplement un ensemble de lignes en deux dimensions, mais un objet, fait de couches de différents matériaux avec des propriétés structurelles, thermiques, acoustiques, etc.

Réponse Autodesk

Nous vous invitons à consulter les diverses ressources disponibles sur le sujet sur ce site web : Qu'est-ce que le BIM ?

Cette vidéo est particulièrement explicite : VIDEO

Remarquable projet de fin d'études sur un échangeur autoroutier avec InfraWorks et Civil 3D

Je laisse la parole dans cet article à Fatima Ezzahra Benouaziz qui a validé récemment un cycle universitaire en génie Civil, en partie grâce à un remarquable travail sur les apports du BIM infrastructure pour la société Jacobs Engineering S.A (JESA). Elle a exploité de très nombreuses fonctionalités d'InfraWorks et de Civil 3D sur un projet d'échangeur autoroutier.

Il faut préciser que Fatima a appris toute seule les outils et, grâce à sa curiosité, son ouverture d'esprit et sa tenacité, elle a su en faire une exploitation de haut vol. Félicitations !

Elle a eu la gentillesse d'accepter de préparer une version condensée de son rapport de fin d'études pour s'adapter au format du blog en abordant tout de même des points parmi les plus importants de son analyse.

Le rapport complet est téléchargeable au lien suivant : RAPPORT PFE 

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Bonjour, je suis Fatima Ezzahra Benouaziz, ingénieure en génie civil, récemment diplômée de l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées d’Agadir.

Vivement intéressée par le domaine du génie civil et sa transition numérique, à travers l’adoption des nouvelles technologies pour améliorer les rendus des projets, renforcer la collaboration, et éviter les erreurs liées à la conception avant la réalisation.

C’est dans ce cadre que s’inscrit mon projet fin d’études, qui consiste au développement du flux de travail BIM Infrastructure au sein du pôle Infrastructure du bureau d’études pluridisciplinaire Jacobs Engineering S.A (JESA), à travers un projet d'échangeur autoroutier qui combine le domaine des routes et des ouvrages d’art.

Ce travail est subdivisé en trois grandes parties, qui correspondent aux étapes majeures dans tout projet d’infrastructure en commençant par la modélisation de l’environnement du projet, et la bonne compréhension des contraintes naturelles, techniques et fonctionnelles. Ensuite, la mise au point sur les différents choix de conception qui répondent aux particularités du projet dans la phase de la conception préliminaire, et parmi ces choix figure la variante la plus optimale qui fera l’objet de la conception détaillée.

Modélisation du site du projet

La modélisation du site du projet a été faite sur le logiciel Infraworks, qui permet d’intégrer le projet dans son contexte naturel, en représentant les éléments qui figurent dans son environnement, issus de différentes sources de données (Civil 3D, shp file, AutoCAD DWG, Revit) :

• Topographie du site
• Réseaux et canalisations existantes
• Lignes électriques
• Ouvrages hydrauliques
• Plateforme de l’autoroute existante

Ce modèle intelligent riche en informations permet la bonne compréhension de l’environnement, la maîtrise des contraintes et par conséquent la réussite des choix de la conception.

Figure 1 : Modélisation du site du projet - InfraWorks

Conception préliminaire

En tenant compte des différentes spécifications liées au projet, nous choisissons d’adopter un échangeur de type trompette qui se développe dans le cadran Nord-Ouest formé par la route provinciale et l’autoroute. L’échangeur est constitué de quatre bretelles autoroutières qui se dirigent vers une gare de péage, et d’un pont qui enjambe l’autoroute.

Cette variante est modélisée dans le même modèle créé préalablement dans le logiciel InfraWorks.

A l’étape de l’esquisse, j'ai utilisé l’outil « Planification de route » qui permet d'appliquer directement un style de la bibliothèque d’InfraWorks. Les styles peuvent être créés manuellement ou importés depuis les Kits régionaux, des bibliothèques de contenus des modèles 3D qui sont automatiquement intégrés aux palettes d'InfraWorks.

Ce type de route est ensuite converti en type « routes à composants » qui offre des fonctionnalités métiers plus avancées et qui permet les calages précis en plan et en profil en long.

Figure 2 : Tracé en plan / Profil en long / Profil en travers - InfraWorks

Sur la base d'une variante géométrique préliminaire il est possible de procéder à différentes analyses importantes notamment l'analyse de visibilité, l'étude hydrologique et l'étude hydraulique.

Analyse de visibilité

La visibilité est un critère primordial dans la conception routière. Elle permet à l’usager d’acquérir des informations sur l’environnement routier et d'anticiper pour garantir la sécurité.

Cette analyse est effectuée dans le logiciel InfraWorks. Elle est basée sur la méthode de la distance d’arrêt qui a pour but d’assurer une distance minimale d’arrêt pour chaque point du tracé en identifiant les zones de bonne visibilité, les zones de d’échec de visibilité et les zones d’obstruction.

Il est à noter que cette méthode repose sur les recommandations techniques américaines, mais elle présente une approche très utile dans la phase de la conception préliminaire.

Figure 3 : Analyse de visibilité - InfraWorks

Etude hydrologique

La première étape de l’analyse hydrologique est la délimitation aussi précise que possible des bassins versants. C'est l'outil «Drainage Design» d’InfraWorks, qui permet d'identifier les bassins versants, en s’appuyant sur l'analyse de la topographie du site.

Les bassins versants issus de cette analyse, contiennent plusieurs propriétés notamment :

• La surface
• L’emplacement des flux d’écoulement
• La longueur du flux de l’écoulement
• La pente du canal
• Le débit à l’aide de l’une des méthodes intégrées

Figure 4 : Délimitation des bassins versants - InfraWorks

Etude hydraulique

L’étude hydraulique routière permet, sur la base des résultats de l’étude hydrologique, d’implanter  les ouvrages hydrauliques pour le rétablissement des écoulements naturels, c'est à-dire ceux qui sont susceptibles d'être rompus par le projet routier.

InfraWorks permet d’implanter ces ouvrages aux endroits où les flux d'écoulement croisent la route, et de les dimensionner selon les débits calculés préalablement.

Figure 5 : Ouvrage hydraulique (Buse + tête d'ouvrage) - InfraWorks

Modélisation du pont

Après avoir choisi l’ensemble des caractéristiques de l’ouvrage, je l’ai modélisé, en exploitant le module Bridge Design, dans le même modèle du projet, dans le but de visualiser la structure dans le contexte du site préalablement préparé.

Figure 6 : Modélisation du pont - InfraWorks

Conception détaillée

Le modèle créé au préalable dans InfraWorks est importé dans Civil 3D et constitue la base de la conception détaillée. Tous les éléments sont reconnus dans la base de données de Civil 3D grâce l’interopérabilité entre les deux logiciels.

Etude topographique

Le traitement des données topographiques et la création du MNT constitue un préambule pour cette phase de la conception. Civil 3D offre plusieurs possibilités pour créer des MNT (points, groupes de points, lignes de rupture…)

Figure 7 : Surface topographique – Civil 3D

Tracé en plan

Dans ce projet, comme il s’agit d’un raccordement d’un axe autoroutier à une route ordinaire se dirigeant vers la gare de péage et compte tenu de l’étude de trafic, les bretelles de l’échangeur sont des bretelles à une voie, circulables à 70 km/h ou moins.

Cette vitesse de base caractérise les paramètres géométriques de la route notamment les arcs de cercle et les courbes de raccordement suivant les normes de conception prédéfinies par « Les échangeurs sur route de type Autoroute, Complément à l’ICTAAL » édité par le SETRA.

Il est à noter qu’Autodesk Civil3D intègre les normes de conception régionales, selon les country kits installés et offre également la possibilité d’importer les normes non intégrées sous un format XML. Cela permet d'appliquer un contrôle normatif pour tous les éléments de la conception détaillée.

Figure 8 : Tracé en plan de l'échangeur - Civil 3D

Profil en long

Deux lignes de PL principales sont à gérer : un profil en long de la surface TN, généré à partir des données topographiques et un profil en long du projet.

Les deux profils sont superposés dans un dessin commun pour analyser les conditions existantes et les propositions d’aménagement. Ces profils sont dynamiques dans Civil 3D, ils s’actualisent automatiquement avec chaque changement des données d’entrée.

Dans le cas particulier des axes des bretelles, il est possible de superposer les lignes des profils en long, pour adapter les altitudes dans les zones d’intersection afin de satisfaire aux conditions de la continuité, du confort et de la visibilité.

Figure 9 : Profil en long - Civil 3D

Profil en travers type

Les éléments du profil type de chaque bretelle sont gérés dans Civil 3D via la palette d’outils qui regroupe des bibliothèques de composants de la chaussée.

Figure 10 : Profil en travers type - Civil 3D

Création du Projet 3D

En associant à chaque axe en plan, un profil en long et un profil en travers, on crée le corridor 3D.

Dans ce projet, j’ai créé un projet 3D avec plusieurs lignes de base (axes des bretelles) pour gérer les intersections.

Figure 11 : Projet 3D de l'échangeur - Civil 3D

Etude hydrologique détaillée

A cette phase du projet, l’étude hydrologique est faite à l’aide du logiciel Civil 3D, en prenant en compte la topographie du terrain naturel en se basant sur le levé mis à disposition, complété par des données topographiques issues du logiciel InfraWorks.

Figure 12 : Délimitation des bassins versants - Civil 3D

Le calcul des débits des bassins versants est effectué avec Storm and Sanitary Analysis (SSA) qui est fourni et fonctionne avec Civil 3D. SSA s'interface avec Civil 3D pour récupérer les données caractéristiques des bassins versants délimités auparavant pour le calcul des débits centennaux. Le plug-in intègre plusieurs méthodes d’estimation des débits et de calcul des temps de concentration.

Etude hydraulique détaillée

En se basant sur les résultats de l’étude hydrologique, on fait le choix des ouvrages hydrauliques adéquats en se basant sur la méthode de DELORME et la méthode de contrôle amont et aval.

Cette étude est effectuée à l’aide de Hydraflow Express de Civil 3D, qui permet également de calage des ouvrages.

Figure 13 : Calage d'un ouvrage hydraulique - Hydraflow Express

Stimulation des inondations

La stimulation des inondations consiste en la modélisation hydraulique d’un écoulement près de la zone du projet, pour prévoir les inondations, en déterminant le niveau des plus hautes eaux (PHE).

Pour ce faire, j’ai adopté le module Autodesk River and Flood Analysis qui est un outil avancé de modélisation des cours d’eau et qui prend en charge HEC-RAS, dans Autodesk Civil 3D.

Figure 14 : Sections transversales de lit du cours d'eau (traits jaunes) - Civil 3D

En spécifiant les données de l’écoulement (Débit, Conditions en aval...), on obtient la hauteur d’eau dans chacune des sections transversales de l’écoulement, ainsi qu’une carte de la plaine inondable.

Figure 15 : Niveau des PHE dans une section transversale du cours d'eau - Civil3D

Figure 16 : Carte de la plaine inondable - Civil 3D

Calcul des cubatures

La détermination de ces volumes se base sur le calcul des intégrales des sections des différents profils sur la longueur d’application de chaque profil. Cette méthode est intégrée dans le logiciel Civil 3D.

Modèle 3D de la gare de péage

Pour compléter le modèle du projet, la gare de péage a été modélisée à l’aide du logiciel Revit en se basant sur les plans 2D délivrés par l’organisme de stage.

Cette modélisation permet la visualisation de la structure et de ses composants en 3D, pour maîtriser davantage la conception, les dimensions et les matériaux de construction utilisés.

Figure 17 : Modélisation 3D de la gare de péage – Revit

Etablissement des plans

Il est possible de générer des feuilles de type Plan uniquement, Profil en long uniquement ou Plan et Profil en long associé et des carnets de profil en travers à partir du modèle Civil 3D.

Figure 18 : Vue en plan de l'échangeur - Civil 3D

Figure 19 : Vue en plan & Profil en long - Civil 3D

Figure 20 : Carnet des profils en travers - Civil 3D

Conclusion

Le développement de ce flux de travail BIM m’a permis de comprendre au mieux les contraintes de la conception (réseaux et canalisations, constructions existantes, topographie du site, emprise du sol disponible, données géotechniques….) à travers la visualisation de l’environnement du projet dans son contexte réel au sein d’une maquette numérique intelligente. Au cours de cette étude, j’ai également profité de l’interopérabilité entre les différents outils BIM utilisés qui conserve les données sans avoir recours à la conversion des fichiers en optimisant le temps et l’énergie.

Rudy Kadoche présente des cas d'usage d'InfraWorks pour les bâtiments

Dans cet article je laisse la place à Rudy Kadoche, gérant de la société BIM Avenue.

Je connais Rudy par des échanges sur la prise en main d'InfraWorks. Depuis il a exploité à plusieurs reprises cet outils et je lui ai proposé de présenter certains cas parmi ses réalisations.

 

Rudy :

Pour résumer rapidement mon parcours, j'ai commencé à travailler sur AutoCAD en 2000 en bureau d’études dans le domaine de la sécurité incendie puis ensuite en agence d'architecture. J'ai commencé à réaliser des maquettes numériques sur Revit en 2004, j'ai suivi ses évolutions avec l'avènement du BIM et lorsqu’InfraWorks est arrivé j'y ai vu un potentiel intéressant pour la présentation et la contextualisation des modèles Revit. Depuis 2008 je réalise des formations sur plusieurs produits Autodesk et depuis 2017 je mène parallèlement l'activité de Bim Manager.

J'ai fait une sélection de trois 3 projets pour illustrer certains de mes usages d’InfraWorks.

Immeuble Hausmannien à Paris

Sur ce projet ma prestation était la modélisation sur Revit à partir de fonds de plans DWG. Je n’ai laissé dans le visuel ci-joint que l'état existant. J'ai intégré la maquette Revit dans InfraWorks avec les données provenant de Model Builder et j'ai créé un style de route proche de l'existant au niveau de la façade rue.

Peut-on concevoir sans le contexte ? C'est une des questions que j'aborde en formation. Force est de constater que c'est souvent ce qui se fait en agence d'architecture. Et est-il judicieux de le faire ? La réponse la plus fréquente est « qu'on fait avec les moyens du bord ».

J'ai intégré la maquette Revit dans InfraWorks dès la phase d’esquisse.

Le premier avantage concerne la voirie. On connaît les limites de Revit sur le sujet. Beaucoup se contenteront d’éléments 2D sur Revit.

Même si l'édition des sous-éléments de sol, Dynamo et divers plugins peuvent répondre à (cette problématique de modéliser les accès en 3D) la problématique de modélisation des accès en 3D, InfraWorks (propose) est un outil simple et rapide pour la création du contexte urbain (y compris des voiries) qui permet d'intégrer facilement les modèles Revit. InfraWorks offre clairement un gain de temps.

La gestion des accès aux bâtiments est un sujet omniprésent, qu'il s’agisse de projet neuf ou de rénovation.

Pour les murs mitoyens nous pouvons nous contenter de volumes extrudés. Mais dans des immeubles anciens avec des toitures assez complexes composées de différentes noues avec des altimétries différentes, ces volumes simplistes ne reflètent qu'une portion de la réalité. En allant au-delà d'une simple extrusion pour les bâtiments voisins on constate très rapidement le gain de précision pour l'appréciation de l'ensoleillement et des vis-à-vis. Même s’il y a toujours ce ratio temps/modélisation qui donne une limite sur le niveau de détail que l’on peut atteindre.

 

CHU Rouen Normandie

Sur ce projet hospitalier j'ai eu le plaisir de travailler pour le bureau d'études du CHU de ROUEN NORMANDIE. J'ai fait réaliser un nuage de points pour scanner un des bâtiments existants et je l'ai modélisé sur Revit.

La limite de modélisation entre Revit et InfraWorks est assez évidente finalement, tout ce qui est dans l’emprise du bâti peut être fait sur Revit comme une bordure de trottoir, une portion de la topographie. Mais à l'échelle du site avec l'ensemble des bâtiments, Revit cède la place à des outils dédiés comme InfraWorks.

Ce type de site comme le CHU de Rouen vit en permanence d'autant plus en période de crise sanitaire. Les changements qui s'y opèrent ne sont pas toujours des changements de services avec des réaménagements intérieurs. Les accès aux bâtiments doivent parfois être repensés.

L’intégration de ce bâtiment dans InfraWorks a permis d'entrevoir les possibilités pour le bureau d'études du CHU. Cette équipe dynamique qui monte continuellement en compétences, peut être réactive avec Infraworks en proposant rapidement plusieurs solutions.

 

Tour Europe Dalkia

J'ai eu la chance de travailler pour Dalkia sur le projet de la tour Europe à La Défense. J'ai participé au projet d'aménagement des plateaux de bureaux avec plusieurs entreprises aussi bien sur des lots architecturaux que des lots techniques.

Les sujets sur lesquels j’étais impliqué étaient la modélisation et le renseignement des objets sous Revit avec l'assemblage des maquettes et l'intégration dans l'outil de GMAO.

Un projet très intéressant qui s'inscrit parfaitement dans la démarche BIM.

La modélisation 3D a évidemment permis de projeter et valider les travaux mais l'accent a été mis sur la partie renseignement des données et liens avec GMAO et outils métier. A noter que cette maquette numérique a permis de tester et d'améliorer l'utilisation de certaine plateforme tel que Dynedoc ou TEIA.

InfraWorks est intervenu à la fin pour répondre à la question de l'après : « Pouvons-nous intégrer cette maquette compilée sur le site et y mêler des données SIG ? »

InfraWorks a permis de montrer rapidement ce lien entre le BIM pour le bâtiment et le BIM pour l'infrastructure et a mis en évidence l'intérêt d'avoir des maquettes géoréférencées. 

Nicolas Boffi interviewé dans ABCD blog : "Chez Arcadis le BIM est devenu Business as Usual"

Nicolas Boffi, Directeur du Développement France d'Arcadis, a été interviewé par Emmanuel di Giacomo pour ABCD blog.

Il revient sur le postionnement d'Arcadis en France et dans le monde, quelques réalisations emblématiques et l'importance des évolutions du numérique et du BIM.

C'est aussi l'occasion de rappeler qu'Arcadis a été récemment récompensé par un BIM d'argent dans la catégorie CIM pour le projet d’aménagement de la ZAC Chatenay-Malabry Parc Centrale.

Illustration InfraWorks du projet ZAC Charenay-Malabry Parc Centrale.

Découvrez l'interview dans ABCD blog.

Consultez les sessions d'Autodesk Université 2019 en ligne

La plupart des classes délivrées durant Autodesk Université 2019 à Las Vegas ont été enregistrées et sont librement disponibles en ligne.

Cela fait de nombreuses années que les sessions sont mises à disposition après les évènements et cela représente aujourd'hui une somme considérable d'informations en libre accés.

Par exemple:

• Une recherche des classes dont le sujet est Civil 3D sur les dernières annés renvoie 643 résultats soit 643 sessions d'environ 1 heure avec le descriptif du sujet et le résumé de la classe.
• Une recherche sur les mots clefs "Civil 3D" + "Dynamo" + "2019" renvoie 21 résultats qui vont du guide du débutant à l'illustration de scripts avancés pour les ponts ou les projets ferroviaires.

Prenez un peu de temps pour rechercher les contenus qui correspondent à vos préoccupations. Vous trouverez forcément des informations pertinentes !

La classe de Vincent Duloup (Ingérop) à laquelle j'ai eu le plaisir de participer est également disponible à ce lien.

Assurer le bon rendu de matériaux Revit personnalisés dans InfraWorks

Peu de temps avant Autodesk University London 2019 (fin juin) j'ai eu le plaisir d'échanger avec Natalie Hayward de la société StrucSoft Solutions à propos de la bonne façon d'insérer des conceptions Revit dans InfraWorks.

StrucSoft Solutions souhaitait mettre en avant la modélisation Revit d'un hôtel durant AU London et, pour cela, exploiter la mise en contexte dans un modèle InfraWorks. C'est dans ce cadre que nous avons échangé sur quelques bonnes pratiques pour la création d'un modèle, les principales modifications pour personnaliser un modèle, l'insertion d'un fichier Revit, etc.

Ci-dessous quelques vues du bâtiment modélisé par StrucSoft Solutions inséré dans un modèle InfraWorks généré en mode automatique avec Model Builder :

Et l'équipe StrucSoft Solutions à AU London :

Nous avons rapidement identifié que le rendu du bâtiment Revit dans InfraWorks n'était pas complet sur ma machine et qu'il me manquait des rendus de matériaux. Cela ne concerne que les matériaux personnalisés. Les matériaux de la bibliothèque Autodesk sont correctement interprétés par défaut.

Voici comment nous avons procédé pour résoudre ce cas de figure grâce à l'expertise de Natalie sur Revit. Merci beaucou à Natalie Hayward d'avoir passer un peu de temps sur ce sujet avec moi.

Nous avons réalisé de rapides manipulations sur deux points spécifiques :

• La mise à jour des définitions de matériaux personnalisés dans Revit
• L'ajout de matériaux personnalisés dans la palette des styles d'InfraWorks

Dans Revit

Avant d'importer la conception du bâtiment dans InfraWorks il est recommandé de la contrôler dans Revit. Si des matériaux sont manquants il faut commencer par rafraîchir la définition de ces matériaux. Il faut pour cela disposer des images .jpg qui servent à définir la texture des matériaux.

Les manipulations sont les suivantes :

Sélectionner un objet Revit présentant un défaut de rendu.

Dans les Propriétés, cliquer sur "Modifier le type" :

Cliquer sur "Modifier" le paramètre "Structure" :

Sélectionner la définition du matériau :

Dans l'onglet "Apparence", le matériau n'apparaît pas correctement :

L'alerte sur fond rouge est provoquée par le lien rompu avec le ficher de texture. Cliquer sur l'alerte pour redéfinir le chemin vers ce fichier.

Appliquer et valider les palettes successives.

Le matériau doit alors avoir le bon rendu dans Revit.

Dans InfraWorks

Si l'import dans InfraWorks ne donne pas le rendu souhaité, il faut ajouter à la palette de styles d'InfraWorks dans l'onglet "Matériaux" des matériaux équivalents et y associer les mêmes images .jpg que celle utilisées pour les matériaux Revit personnalisés.

Les manipulations sont les suivantes :

Dans le modèle InfraWorks, ouvrir la palette des styles et l'onglet "Matériau"

Créer un répertoire spécifique (portant par exemple le nom du bâtiment)

Créer les matériaux identiques à ceux personnalisés pour Revit et associer les images .jpg pour en définir la texture.

Réimporter le fichier RVT.

Retour sur le témoignage de la Ville et Eurométropole de Strasbourg sur son évolution vers le BIM

Vous étiez nombreux à nous suivre le 4 juillet dernier pour profiter du témoignage de Philippe SLISSE du service SIG3D de la Ville et Eurométrople de Strasbourg. Je tiens à nouveau à remercier Philippe pour sa disponibilité et son enthousiasme pour échanger sur ses expériences fructueuses au sein de son service.

L'enregistrement du webinaire est disponible au replay ici.

A travers 4 cas d'usages Philippe a très bien illustré l'évolution des méthodes au sein d'une collectivité vers la modélisation 3D des données du territoire et l'exploitation de contextes 3D InfraWorks entres différents services :

• programmation urbaine

• projet d'évolution d'un groupe scolaire

• modélisation de réseaux enterrés mettant en évidence les interactions difficilement compréhensibles en plan

• projet architectural géré en mode BIM avec exploitation de fichiers au format IFC Image

La collaboration inter-services évoquée à propos du projet d'évolution du groupe scolaire avec les avantages induits est une bonne illustration de la convergence de données modélisées dans un contexte 3D commun et non plus gérées dans des flux parallèles. Et c'est également pour cette collectivité une première marche vers le BIM. Cette première marche étant probablement la plus dure à franchir. En effet, une fois les premières réalisations concrétisées, la synergie qui se créée entre les acteurs facilite les démarches suivantes : déploiement des outils logiciels au sein des services, formations à de nouvelles pratiques sur de nouveaux outils, tests méthodes, nouveaux modes collaboratifs, etc.

Vous trouverez ci-dessous la transcription des principales questions posées durant le webinaire et les réponses apportées par Philippe et par moi-même.

Q : Bonjour, comment diffusez-vous à vos clients des parties de maquettes conçues sur InfraWorks ?

R Philippe SLISSE : Les maquettes InfraWorks peuvent être fournies en l'état à un autre utilisateur équipé d’InfraWorks. Il est également possible d'exporter la maquette InfraWorks au format FBX ou OBJ pour permettre un import dans des outils tiers.
Enfin, les données 3D sont disponibles en opendata sur le http://sig.strasbourg.eu/

R Autodesk : selon les cas de figure et les usages (phases de conception, communication interne, communication publique…), il existe différentes façons de communiquer les modélisations InfraWorks : échanges de fichiers, exports sous différents formats, mode collaboratif via BIM 360, via les vues partagées.

 

Q : Au-delà des études de faisabilité, les ajouts des services métiers sont-ils exploités par la suite par le service géomatique ?

R Philippe SLISSE : Les données provenant des services métiers sont utilisées pour enrichir le modèle 3D, en particulier pour le mobilier urbain. Donc oui, l’évolution des méthodes de travail est profitable pour tous les services impliqués.

 

Q : Utilisez-vous d'autres sources d'archives papier publiques ou privées (archives des architectes) dans le cadre de la constitution de votre connaissance modélisée 3D ?

R Philippe SLISSE : Nous n'avons pas à ce jour mené de projet de modélisation 3D historique. Ce travail est réalisé aujourd'hui en 2D sur des plans et images historiques.

 

Q : Comment conservez-vous toutes ces projections, étapes intermédiaires et rendus définitifs, qui sont des archives composites et nativement électroniques ?

R Philippe SLISSE : Nous sauvegardons des millésimes de nos données 3D. L'archivage des rendus définitifs est du ressort du service demandeur.

 

Q : Avez-vous des relations avec le service des archives de la ville, ou celui du département, avez-vous pensé à d'autres sources de services métiers, par exemple les dossiers et photos des services de l'Inventaire (Conseil régional) ?

R Philippe SLISSE : Oui dans le cadre de notre projet de SIG historique 2D.

R Autodesk : Une belle illustration vidéo est disponible au lien suivant : https://www.dailymotion.com/video/x6b7d5o

 

Q : Quel outil de modélisation est utilisé par le service ingénierie de la construction ?

R Philippe SLISSE : Ce service conçoit au départ son projet en 2D sur AutoCAD. Il est ensuite traité avec FME pour être intégré dans InfraWorks. Le service métier intervient ensuite directement dans InfraWorks pour les compléments 3D. Si nécessaire, nous faisons appel à FME ou à RhinoCity pour des modélisations 3D spécifiques ou trop complexes pour être réalisées avec les outils de constructions d’InfraWorks.

 

Q : La volumétrie des bâtiments existants a été faite sur InfraWorks ?

R Philippe SLISSE : Non, le référentiel des bâtiments 3D est produit avec RhinoCity, en utilisant les polygones de toits 3D issus de mesures photogrammétriques.

R Autodesk : InfraWorks propose des outils de modélisation pour les propositions d’aménagements. Les concepteurs préfèrent souvent dans un premier temps conserver leurs outils puis importer leurs réalisations dans InfraWorks. Lorsqu’il s’agit de créer le contexte existant il serait bien sûr beaucoup trop fastidieux de tout remodéliser. Il est alors intéressant de connecter le modèle InfraWorks avec des sources de données les plus complètes possible qui peuvent être très diverses (CityGML, SIG, fichiers de modèles 3D, etc.)

 

Q : Dans le cas d'usage de l'étude de faisabilité, je voudrais savoir si la volumétrie de bâtiments existants a été faite sur InfraWorks, je veux parler surtout de ceux qui sont sélectionnables

R Philippe SLISSE : Non, le référentiel des bâtiments 3D est produit avec RhinoCity, en utilisant les polygones de toits 3D issus de mesures photogrammétriques.

R Autodesk : la réponse à la question précédente s’applique ici aussi. De plus en plus d’agglomérations modélisent leur patrimoine au format CityGML qui donne de très bons résultats dans InfraWorks. Un exemple est fourni dans cet autre webinaire : https://civilfrance.typepad.com/blog/2019/06/visionnez-le-webinaire-connexion-bim-sig-du-6-juin-2019.html

 

Q : Qu’appelez-vous CIM ?

R Autodesk : CIM désigne « City Information Modeling » pour faire écho au BIM « Building Information Modeling ». Il s’agit simplement du principe du BIM appliqué à l’échelle de la ville. On peut trouver également LIM pour « Land Information Modeling ».

Découvrez les avantages du BIM infrastructures pour le secteur public dans le webinaire du 4 juillet

Les solutions BIM infrastructures sont souvent mises en avant à travers les réalisations des ingénieries. Mais les donneurs d'ordres et les gestionnaires dans le secteur public verront eux aussi de nombreux avantages à s'orienter vers des workflow BIM et des outils compatibles.

Cela permet de meilleures interactions avec les maîtrises d'oeuvre qui, pour gagner en efficacité, appliquent de plus en plus souvent des méthodes BIM.

Cela permet également aux services techniques internes des collectivités d'optimiser les réflexions sur les aménagements à réaliser, de proposer plus facilement des solutions pour développer le territoire et de communiquer efficacement en interne et auprès du public en exploitant les modèles 3D.

La Ville et Eurométropole de Strasbourg illustrera ces aspects à travers différents cas d'usages durant le webinaire du 4 juillet. J'aurai le plaisir d'accompagner Philippe Slisse, Géomaticien et Chef de projet SIG3D, qui présentera plusieurs exemples basés sur InfraWorks.

Rejoignez-nous pour profiter de cette vision originale du BIM infrastructure et poser vos questions.

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Les acteurs du domaine ferroviaire témoignent de leur engagement dans le BIM

Le Rail Summit organisé par Autodesk à Paris les 25 et 26 septembre dernier a rassemblé de nombreux acteurs du secteur ferroviaire. A travers les différentes rencontes et présentations, les sociétés parmi les leaders du marché ont pu témoigner du dynamisme de l'ingéniérie ferroviaire pour l'implémentaion des technologies BIM.

A l'occasion de cet évènement, SNCF, Systra et Alstom ont témoigné de leurs actions et réalisations. Vous retrouverez ci-dessous 4 courtes vidéos particulièrement intéressantes :

Alstom

Alstom a développé une solution de VR qui offre une expérience immersive à ses clients. Ces derniers peuvent désormais visualiser les différentes configurations du matériel roulant et prendre des décisions plus avisées avant même que les trains ne soient construits. Prenez connaissance de cette solution créée par le département Design & Styling d’Alstom et entièrement basée sur le logiciel VRED d’Autodesk.

SNCF

"Grâce au BIM nous avons pu gérer les interférences entre les projets et entre les modèles sans perdre de temps et on a pu assurer une meilleure coordination entre les projets". Découvrez comment l’utilisation des solutions logicielles de la collection AEC Autodesk a aidé la société SNCF à mener à bien l’extension de la ligne du RER E à Paris, de 58 kilomètres vers l’ouest.

Le projet de la gare de Saint Cloud est un des premiers projets réalisés en BIM de niveau 2 par les agents de SNCF Réseau. Prenez connaissance de la collaboration BIM entre AREP, la SNCF et la Société du Grand Paris au travers d’un modèle fédéré et par l’utilisation des solutions logicielles de la collection AEC Autodesk.

Systra

Découvrez comment Systra utilise le BIM comme moteur de l’innovation dans ses projets de transport.